
Bonjour à tous
Ce week-end, je discutais avec mon neveu (24 ans) du poids des mémoires transgénérationnelles dans nos vies. Et lui ne voyait pas l’intérêt d’aller « remuer tout ça ». Selon lui, « c’est se poser bien des questions inutiles. La vie est simple et il faut aller de l’avant. C’est se créer plus de problèmes qu’autre chose ».
Je l’ai écouté et cela m’a rappelé une remarque d’une cousine qui me demandait elle aussi si les thérapies que j’avais entrepris étaient bien nécessaires, ou dit plus simplement « est-ce que j’allais vraiment si mal? » Et je trouve intéressant de regarder aussi de ce côté là de la question.
Je vois bien que mon neveu qui est jeune et plein d’allant, d’énergie « fonce en avant », sans se poser de questions. Il a en lui cette capacité à suivre ses envies et à mettre en place dans la matière les actions nécessaires pour y arriver. On dirait que rien ne l’arrête, rien n’est impossible pour lui. Et je trouve cela inspirant.
Je comprends aussi cette cousine qui sans doute voit toujours le verre à moitié plein et se demande si nos vies actuelles légitiment réellement toutes ces thérapies. Et en me plaçant de leur point de vue, je vois bien que c’est aussi une réalité et qu’ils ont raison.
Nous sommes en effet créateurs de nos vies et à trop gratter, à trop se poser des questions, peut-être nous créons nous des problèmes plus gros qu’ils ne le sont en réalité. Mais alors, pourquoi certains d’entre nous ont-ils ces ressentis qu’ils doivent « faire quelque chose pour aller mieux »?
Pourquoi pensent-ils qu’ils ne sont pas si heureux qu’ils devraient l’être?
Pourquoi certains se sentent bloqués dans certains domaines de leur vie et n’arrivent tout simplement pas à avancer?
Je n’ai pas de réponse sûre. je vais émettre ici des hypothèses (qui me concernent). Peut-être que notre sensibilité fait que nous ressentons des poids dans nos vies que nous n’expliquons pas?
Peut-être que notre sensibilité, nos ressentis nous amènent à prendre conscience que notre vie ne devrait pas être telle qu’elle est, et qu’elle pourrait être beaucoup mieux? Peut-être que tout simplement notre joie intérieure est absente et que chaque jour, il est difficile de trouver l’énergie de mener à bien tout ce qui nous incombe?
Peut-être que nous sommes conditionnés par les médias qui nous rebattent les oreilles avec la psychologie, les thérapies, les problèmes divers et variés… et que nous avons lu quelque part que nous correspondions à des catégories de maladies psychiques?
Mais au bout du compte, est ce que cela est important? Je dirais non. Je crois que ce qui compte c’est bien d’aller là où nous avons envie d’aller… que ce soit dans l’hyper activité ou dans les thérapies (entre autres ;-). Ce qui compte, c’est ce que nous ressentons, et non pas ce que les autres nous disent.
Alors peu importe que certains trouvent intéressant ou inintéressant de se pencher sur les mémoires familiales. Car en effet, ce qui compte c’est que chacun aille vers ce qui lui semble bon et juste pour lui.
Je fus aussi une femme, épouse, mère hyper active qui avançait coûte que coûte. Mais qui n’écoutait pas ses besoins profonds. Et c’est quand cet état d’esprit est installé depuis trop longtemps qu’il y a dépression, burn out, accident etc. Ce qu’il est important de garder à l’esprit selon moi, c’est vraiment d’être doux avec soi, dans le sens de s’écouter. Écouter ce qui parle au creux de nous. Écouter ce qui se vit, ce qui s’exprime par le corps, et ce qui vit dans le coeur comme émotions.
C’est en partant de là, de cet endroit qui est NOUS, notre Être authentique que notre vie peut s’alléger et retrouver la joie initiale, originelle, de vivre.
Merci à la famille et la Vie de me faire avancer chaque jour vers Moi-m’aime.
Votre commentaire